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HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL : TROUVER SA VOIE

Ces dernières années le terme HPI ou Haut Potentiel Intellectuel, a fait de plus en plus d’écho, que ce soit au travers des livres, sur internet et les réseaux sociaux, où les parents échangent entre eux, ou encore dans des séries télévisées qui romancent un peu ce qu’est une personne à haut potentiel intellectuel.

Diagnostiqué de plus en plus fréquemment chez les enfants durant leur scolarité il semble important de se questionner sur l’évolution de ses élèves qui portent en eux cette particularité neuro-fonctionnelle. Comment se déroule la scolarité pour eux ? Comment vivent-ils le fait d’être considéré comme à Haut Potentiel ? Quelles en sont les avantages et les inconvénients ? Comment cela peut-il se traduire dans leurs apprentissages, leur quotidien et à terme dans leur orientation scolaire ? Entre facilité et complexité, trouver sa voie en tant qu'HPI mérite qu'on s'y attarde.

*Traduction : mon cerveau a trop d'onglets ouverts


Qu’est que le Haut Potentiel Intellectuel ?

Petite définition

Le terme « Haut Potentiel Intellectuel » (ou HPI pour la version courte) désigne généralement les personnes avec un ensemble de capacités cognitives reconnues comme "supérieures" en terme de résultats psychométriques, par rapport à la moyenne de leur tranche d’âge. On affirme le plus souvent qu’un HPI est détecté lorsqu’un individu présente un QI (ou Quotient Intellectuel) étant supérieur ou égal à 130.


Dans la famille des neuro-atypiques

Le terme de neuro-atypique désigne tout individu ayant un fonctionnement neuro-fonctionnel différent de ce que l’on observe habituellement, ou de façon plus courante, chez la grande majorité de la population. Ils sont donc minoritaires. A l’inverse une personne neuro-typique présentera un fonctionnement neuro-fonctionnel « classique » si l’on peut dire, ou en tout cas qui ne s’écarte pas de la majeure partie des individus.


Si à l’origine, la neuro-atypie était utilisée pour parler des personnes atteintes d’un Trouble du Spectre Autistique (TSA), elle englobe désormais tous ceux que l’on considère comme porteurs d’une« atypie » neuro-fonctionnelle quelle quelle soit : les TSA bien sûr, mais aussi l’ensemble des troubles DYS (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, dyspraxie, dysphasie), les déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA ou TDAH), et plus récemment les hypersensibles ou encore les Hauts Potentiels Intellectuel (HPI) qui sont le sujet de cet article.


Comment savoir si mon enfant est Haut Potentiel ?

Lorsque la question se pose, pour une raison ou une autre, de savoir si son enfant possède un Haut Potentiel Intellectuel il faut alors effectuer un test auprès d'un psychologue qualifié dans ce domaine. Pour les 3 à 6 ans, il fera passer le WIPPSI-R. Pour les 6 à 16 ans il fera passer le WISC V. Il s'agit dans les deux cas de test psychométriques reconnus au niveau international, plus connus comme "Tests de QI".


Comment cela se passe ? Une première prise de contact par téléphone afin d'échanger avec le praticien est un bon point de départ. Il vous expliquera ainsi sa façon de travailler et répondra déjà à certaines de vos questions.

Le premier entretien sert à faire ce que l'on appelle l'anamnèse : établir le motif de la consultation, en savoir plus sur la problématique/situation qui amène à la passation d'un test psychométrique, connaitre plus en détails le passé de l'enfant et son évolution que cela soit sur le plan personnel ou scolaire. C'est également un temps qui peut servir à rassurer l'enfant sur ce qu'il peut percevoir comme un "examen" ou une "évaluation".


La passation du test peut quant à elle prendre 2 à 3 heures en fonction de chaque élève. Une fois terminée, le/la psychologue effectue la cotation des scores obtenus, ainsi que l'analyse et l'interprétation des résultats. Les résultats vous seront ensuite transmis et expliqués par le praticien. Vous saurez à ce moment là si l'hypothèse du HPI se confirme ou non. A noter qu'il se peut aussi qu'un enfant soit en avance dans certains domaines cognitifs sans pour autant être déclaré HPI si son QI n'est pas homogène ou ne dépasse pas 130.


Être diagnostiqué Haut Potentiel : bonne ou mauvaise chose ?

Le diagnostic de Haut Potentiel Intellectuel est donc posé une fois le test psychométrique effectué et les résultats transmis aux parents. Si pour une majorité le fait d'avoir un enfant HPI est une marque d'intelligence supérieure/de précocité intellectuelle par rapport à sa tranche d'âge. Est-ce pour autant toujours toujours ressenti comme un avantage par l'enfant ?


En soit, être HPI n'est ni une "bonne" ni une "mauvaise" chose. C'est avant tout avoir un fonctionnement neuronal/cognitif différent de la majeure partie des élèves de son âge, ce qui implique des avantages mais aussi de possibles inconvénients. Si ce fonctionnement atypique permet à des élèves d'exceller du fait d'être en avance sur le plan cognitif, il peut également faire émerger un sentiment de différence, d'incompréhension ou de décalage chez certains.



Les différents profils d’élèves précoces

Haut potentiel et stéréotypes

Comme tout ce qui est connu et fait parler de lui, le terme Haut Potentiel a des stéréotypes qui lui sont communément associés, en voici quelques-uns :

  • Hypersensibles et émotifs : on entend souvent que le fait d'être très sensible, de faire preuve d'une grand sens de l'empathie ou d'être "à fleur de peau" émotionnellement, sont des éléments annonciateurs d'un profil à Haut potentiel. Si parfois, cela arrive que l'on retrouve des élèves HPI avec une grande sensibilité, ce n'est pourtant pas un critère qui les définit.


  • Renfermés et dans leur monde : dans la pensée commune on image ou perçoit les élèves précoce intellectuellement comme des personnes très timides ou solitaires, un peu à part. Des élèves moins sociables que la moyenne mais qui à l'inverse sont constamment avides de nouvelles connaissances, sous peine de s'ennuyer fortement. Une image complètement fausse, car les élèves et personnes HPI n'éprouvent pas forcément de difficultés à entrer en relation avec les autres.


  • Brillants et plus intelligents : évidemment le stéréotype le plus connus des personnes HPI est celui de la "surdouance". On les considère automatiquement comme ayant une intelligence exceptionnelle, capable de tout accomplir et donc de fait censés avoir un parcours scolaire brillant et jalonné de réussite en tout points, du fait de leur facilités.


Les caméléons : ces élèves non diagnostiqués


Nous avons évoqué juste avant dans nos exemples de stéréotypes le fait que les élèves HPI sont "catalogués" et repérés du fait qu'ils excellent dans les apprentissages et donc dans leur cursus scolaire. Or, il faut savoir qu'un grand nombre d'élèves à Haut potentiel effectue sa scolarité de façon "standard", sans forcément exceller. Comment est-ce possible puisqu'ils ont des capacités au dessus de la moyenne cognitivement parlant ? Nous en revenons encore une fois à ce constat qui est le reflet de la réalité : chaque profil d'élève est différent et évolue à sa façon.


Nombre d'élèves n'étant pas diagnostiqués, il restent dans la moyenne scolaire pour diverses raisons, dont voici quelques exemples :

  • Certains élèves se sentent bien ainsi et ne ressentent pas le besoin viscéral d'apprendre plus, ni de curiosité extrême. Ils ne souffrent pas d'ennui dans leurs apprentissages et s'adaptent complètement à leur environnement


  • Pour ne pas être perçu comme "trop intelligent", ce qui peut parfois être considéré comme négatif par leur pairs ("l'intello" de la classe), ils peuvent choisir volontairement de ne pas utiliser toutes leur capacités ou de se restreindre pour rester "dans la norme".


Précocité intellectuelle et difficultés scolaires

Les difficultés scolaires peuvent toucher tous les profils d’élèves, y compris les élèves Haut Potentiel. Sur cette thématiques deux idées préconçues s’affrontent : en premier lieu ceux qui ne comprennent pas comment un élève étant en avance sur le plan intellectuel peut se retrouver en difficulté dans sa scolarité, et en deuxième lieu ceux qui, à l’inverse, perçoivent la majorité des HPI comme présentant des difficultés du fait de leur précocité. Pourtant le constat est plus contrasté que ça.


Il existe bel et bien des élèves en difficultés scolaire qui sont diagnostiqués à Haut potentiel Intellectuel, c’est un fait et il est important d’en avoir conscience. Cependant, il ne faut pas tomber dans le cliché : tous les jeunes HPI ne risquent pas forcément des déconvenues sur le plan scolaire. Il est évident que chaque situation est différente et doit être prise au cas par cas pour comprendre les raisons de ces difficultés :


· Apprendre à apprendre : les élèves ayant eu peu d’efforts à faire dans leur apprentissage au tout début de leur scolarité grâce à leurs capacités et facilités, peuvent être confrontés à une problématique liée au fait d’apprendre à apprendre, d’avoir une méthodologie de travail.


· L’ennui comme ennemi : pour certains élèves intellectuellement précoces (EIP) les cours peuvent devenir moins intéressant au fil des années, lorsque des apprentissages sont acquis plus vite que le reste de la classe. Leur besoin d’être stimulé, bien qu’il soit pris de plus en plus en considération, n’est pas toujours satisfait et l’ennui peut s’installer, entrainant à son tour un désintérêt/désinvestissement scolaire.


· Décalage avec le système scolaire : il se peut que des élèves HPI se sentent incompris et ne puissent pas s’exprimer ou mobiliser leur capacités de la façon qui leur convient dans le système scolaire que nous connaissons actuellement. Si cette affirmation est vraie pour les EIP, cela l’est également pour les élèves dans leur globalité


Les « surdoués » : mythe ou réalité ?

Beaucoup d’informations circulent aujourd’hui sur les élèves qui présentent un haut potentiel et certaines d’entre elles sont amplifiées, biaisées ou erronées. Il est donc important de relativiser sur tout ce qui est écrit sur le sujet et de rester sur des représentations ouvertes et évolutives plutôt que fermées et stéréotypées.

La plupart des enfants précoces intellectuellement s’en sortent donc bien à l’école : soit en étant d’excellents élèves comme l’on s’y attend, soit en se fondant dans la masse avec des résultats scolaires corrects, mais sans plus. Une petite part des élèves HPI peut aussi se retrouver en difficulté scolaire, pour les diverses raisons évoquées un peu plus haut.


De même, s’il est vrai que certains peuvent montrer une grande sensibilité, ou une attitude plus introvertie que la moyenne, cela sera complètement faux pour d’autres. Ce ne sont là pas des critères inhérents aux HPI, mais bien des éléments de personnalité qui se retrouvent aléatoirement chez les élèves, qu’ils soient précoces ou non.


En ce sens, on peut dire que le « surdoué » tel qu’il est perçu dans notre société, relève plus du mythe que de la réalité, puisqu’il est rangé dans une case très étroite, soit dans un extrême positif, soit dans un extrême négatif. Pourtant cette image ou perception reste inexacte est limitant, tant la réalité des profils d’élèves HPI rencontrée est vaste.



Le poids de l’étiquette du « surdoué »

Des élèves perçus comme étant brillants

Ce mythe de l’élève doué en tout, qui excelle, autrement dit qui est « brillant » à tout point de vue persiste encore aujourd’hui. S’il est vrai que pour quelques profils d’HPI, cette vision de l’excellence se concrétise par une immense réussite ou un parcours d’exception dans la réalité, nous avons vu que cela n’est pas le cas de tous les EIP.


Pour les parents, le haut potentiel fait osciller entre immense fierté et inquiétudes exacerbées, en fonction des points de vue de chacun. Quoi de plus normal pour un parent que de se questionner sur la façon dont est perçu son enfant, mais surtout sur la façon dont son enfant vit cette situation. En effet, que ressent l’élève à l’égard de cette vision que l’on a de lui comme ayant un potentiel au-dessus de la norme ? Comment le ressent-il et qu’est-ce que cela provoque en lui ?


Être considéré comme un génie a-t-il toujours du bon ?

Pour poursuivre notre questionnement entamé juste avant : est-ce forcément un sentiment positif qui ressort dans le fait d’être perçu comme un quelqu’un ayant une intelligence/des capacités potentiellement « hors du commun » ?


Derrière cette « étiquette » du surdoué, il y a une notion d’attente qui peut se créer au fil du temps. De façon conscientisée ou non, certains adultes (parents, enseignants) peuvent renvoyer à l’élève qu’il a d’énormes capacités et donc qu’il ne peut que réussir, avec des attentes de fait plus hautes que la moyenne.

Ce qui pour certains élèves donnera une confiance en soi plus élevée ou un sentiment de sécurité grâce à aux capacités sur lesquelles s’appuyer, donnera pour d’autres le sentiment qu’ils doivent à tout prix réussir, puisqu’ils en ont les capacités et que si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème. Cela peut à terme être délétère sur le plan psychologique car l’élève s’auto-inflige (par ce qu’il perçoit ou croit percevoir comme attentes de la part des adultes) une énorme pression pour « être à la hauteur » de ces attentes et standards relatifs à Haut Potentiel Intellectuel.


Le fait d’être perçu comme un « petit génie » et que cela soit mis en avant peut donc être compliqué à gérer pour les profils d’EIP qui auront tendance à se sentir écrasés sous le poids de la pression engendrée par cette qualification.


Cerveau en ébullition : les problématiques sous-jacentes

Si l’on prend en considération la grande diversité des profils d’élèves présentant un Haut potentiel intellectuel, il existe une autre situation, bien que plus rare, qui mérite d’être mise en avant ici : c’est ce que je nommerai « le cerveau en ébullition ». Il n’est pas rare que l’on entende lise ce genre de phrase au sujet des EIP, dans un sens plus stéréotypé le plus souvent. Ici je prendrai le terme dans son sens le plus littéral.


Pour une partie des jeunes présentant un Haut Potentiel, il arrive effectivement que leur flot de pensée soit extrêmement abondant et en « roue libre ». Imaginez un flot de pensées qui se déverse sans cesse, sans pouvoir s’arrêter. Le fait de « trop penser » en tant que tel est un souci quotidien que même les neuro-typiques peuvent rencontrer à certaines périodes de leur vie. Dans une moindre mesure, rien d’anormal me direz-vous.


Néanmoins, pour les HPI et de façon vraiment rare, ce flot de pensées constant peut devenir néfaste, voire handicapant lorsque cela tourne à la pathologie : migraines, insomnies, anxiété, impossibilité de se reposer. Dans ces rares cas, la situation peut mener à un inconfort de vie au quotidien et de nombreux rendez-vous médicaux en quête d’une solution à cette problématique, qui peut devenir un véritable calvaire. Encore une fois, ce genre de cas est vraiment rare, mais cela existe bel et bien.


Est-on vraiment libre de choisir son orientation quand on est HPI ?

Nous avons abordé les poids qui peuvent peser sur les élèves HPI sur le plan des attentes scolaires et psychologiques, mais aussi sur la santé et la vie quotidienne dans de rares cas. Ici nous abordons le poids que cela peut engendrer sur le plan de l’orientation scolaire que chaque jeune est amené à aborder au cours de sa scolarité.


Je vous parlais d’attentes concernant la scolarité, c’est également vrai pour ce qui est de l’orientation scolaire des EIP. Du fait de leur capacités intellectuelles au-dessus de la moyenne, mais aussi pour de leur réussite/excellence scolaire, des attentes peuvent se créer de la part des professeurs ou des parents quant aux études qu’ils doivent poursuivre. Ainsi ils pourront être confrontés, dans certaines situations, à des adultes qui leur conseilleront de viser toujours les plus hautes études sans pour autant que cela soit du goût de l’élève (ex : un élève qui souhaite aller dans une voie professionnelle par passion, avec un vrai projet, de façon réfléchie et informée bien entendue, mais à qui on dira que ce serait du « gâchis » de ne pas aller en voie générale).


Attention on ne parle pas là de contraindre l’élève à choisir les voies les plus élitistes, mais il se peut qu’ils y soient effectivement poussés, de façon plus ou moins soutenue. Les parents restent néanmoins les meilleurs alliés des EIP, lorsqu’ils sont à l’écoute de leurs envies, de leurs goûts et les prennent entièrement en considération dans le choix des études, au-delà du fait d’être Haut potentiel. Cela permet à l’élève de se sentir soutenu et d’avoir un appui, même si son choix d’orientation ne suit pas le chemin tout tracé par l’éducation nationale.



HPI et orientation scolaire : doutes ou vocations

Est-ce si facile de choisir sa voie ?

A première vue, il est facile de penser que l’orientation est une promenade de santé pour tous les élèves Haut Potentiel. Pourtant, quand on creuse d’avantage le sujet et que l’on tente de se mettre à leur place, force est d’admettre que tout n’est pas toujours aussi simple que ça quand on a tous les choix possibles face à soi.


Nous avons déjà vu que l’une des problématiques possible concernant l’orientation scolaire est celle du « déterminisme » scolaire, qui peut empêcher les élèves de tendre vers leurs objectifs propres. Ce qui constitue déjà un obstacle potentiel à franchir pour une part de EIP qui sont confrontés à cette situation. Maintenant, abordons la question du choix de l’élève par rapport à son orientation. Un haut potentiel qui effectue une scolarité avec d’excellents résultats verra s’ouvrir les portes de toutes les études supérieures possibles, ce qui est une vraie « chance » pour eux. Pour autant, avoir trop de possibilité peut s’avérer complexe lorsqu’il est temps de définir des choix pour construire son avenir.


Les élèves passionnés

Parmi tous les élèves qui présentent un Haut potentiel intellectuel, on croise ceux qui savent déjà très bien ce qu’ils veulent. Ce type d’élève HP fait généralement preuve de beaucoup d’autonomie dans ses recherches concernant les études, les écoles ou encore les métiers, qu’il épluche avec sérieux. Pour ceux qui déterminent assez tôt leur préférence et leur projet d’orientation, la cible est donc verrouillé : il se donnent corps et âme pour atteindre leur objectif.


Les résultats scolaires n’étant pas un problème pour eux, ils ont l’opportunité de choisir parmi un grand nombre de possibilités et de se lancer dans la voie qu’ils affectionnent le plus. Les EIP qui savent très tôt et de façon très précise ce qu’ils veulent faire par la suite, peuvent démontrer une forme de passion pour les études et le métier futur. On pourrait presque parler de vocation, tant leur intérêt est fort et leur connaissance de la formation et de la réalité du métier pointu, dans certains cas.


Choisir c’est renoncer : le dilemme du choix pour un HPI

Comme je l’ai répété très souvent tout au long de cet article, les profils de nos élèves HP sont divers et variés. Ce qui amène donc également des situations différentes en fonction de ça. Dans le cas de nos élèves passionnés, sûrs d’eux et déjà sur-informés quant à leur projet d’orientation, voire de métier, le fait d’avoir d’excellents résultats et un champ de possibilités très ouvert leur permet de valider leur projet sans que cela soit un casse-tête. Pour autant cela ne se passe pas de manière aussi aisée pour tous les EIP, bien au contraire.


Qui dit élève Haut Potentiel, dit excellents résultats. Qui dit excellents résultats, dit énormément de possibilités sur Parcoursup pour les études supérieures. Et énormément de possibilités, cela peut mener au doute. Il est très commun de voir d’excellents élèves (HPI et non HPI confondus) être en proie au doute à l’approche d’un choix d’orientation important, comme c’est le cas en classe de terminale lors du passage obligatoire par Parcoursup. Un élève EIP qui s’intéresse à tout, avec beaucoup de curiosité et qui n’a pas envie de se fermer des portes, verra cette étape de sa scolarité comme contraignante, puisqu’il s’agit là de faire un choix. Un seul et unique choix. Ce qui implique de « renoncer » aux autres pistes envisagées et pouvant présenter le même intérêt à ses yeux. Il est donc possible que l'excès de choix paralyse l’élève et le mette dans une forme d’angoisse par rapport à son avenir scolaire et professionnel.


Se faire accompagner dans la construction de son projet

Tout autant que les autres élèves, un EIP peut/doit se faire accompagner/suivre lors de la préparation de son projet d’orientation s’il en ressent le besoin. Qu’il soit en 3ème ou en 2nde, en 1ère ou en terminale, le bon moment est celui où il ressent le besoin d’être informé, aidé et conseillé, pour faire son choix dans les meilleures conditions et surtout sans regret.


Pour un élève Haut Potentiel en proie au doute, ce sera l’occasion de prendre un temps pour se poser et réfléchir à l’avenir, de mettre tranquillement tous les éléments d’hésitation à plat. Lors d’un bilan d’orientation complet, cela pourra même lui permettre d’envisager toutes les pistes possibles en les mettant en concordance avec son profil d’intérêt professionnel, sa personnalité, ses choix concernant les compétences qu’il souhaite développer et exploiter dans son futur métier.

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